Le Gouvernement a acté le principe de la modulation des règles d’indemnisation chômage en fonction de l’état du marché du travail. C’est tout simplement de nouvelles réductions de droits, que l’UNSA condamne.
L’UNSA s’oppose fermement aux nouvelles attaques contre les demandeurs d’emploi. Au prétexte de difficultés de recrutement, qui ne leur sont pas imputables, mais dues à des problèmes de formation, d’attractivité des salaires et de conditions de travail, le Gouvernement rogne une nouvelle fois les droits à l’indemnisation chômage.
Lorsque la situation sur le marché du travail sera « favorable » la durée d’indemnisation sera abaissée de 25%. Ainsi, dès le 1er février 2023, un nouvel entrant qui aurait droit à 12 mois d’indemnisation ne sera indemnisé que 9 mois maximum. Et même si la durée s’allonge en cas de situation défavorable, les règles ne seraient pas mieux-disantes par rapport à celles actuelles, déjà malmenées par la réforme de 2019.
Et quand le ministre du Travail affirme qu’il ne touche pas au montant des allocations car il pense au pouvoir d’achat, c’est sans compter que la baisse de la durée des droits impliquera des fins d’indemnisation, et donc des baisses de revenus, plus précoces pour les demandeurs d’emploi n’ayant pas réussi à trouver un poste.
Pour l’UNSA, cette nouvelle réforme stigmatise une fois de plus les demandeurs d’emplois et les pénalisent. Elle la contestera sans relâche.
Laurent Escure, Secrétaire général de l’UNSA
Contact presse : Vanessa Jereb, Secrétaire générale adjointe